Avec le retour au pouvoir de Trump aux Etats-Unis, les équilibres internationaux sont bouleversés et la situation internationale ne cesse de nous préoccuper. Favorisé par un président américain imprévisible qui n’a pour seule logique que le rapport de force, l’agressivité et l’intimidation, le confit israélo-palestinien et la guerre en Ukraine s’enlisent.
Face à cette nouvelle donne internationale, la France doit se replacer, tenir compte du renversement des alliances et adapter son comportement avec ses partenaires et alliés d’hier. Cette question stratégique a été l’objet d’un débat au Sénat à l’initiative du groupe socialiste. Pays des Lumières, puissance nucléaire, notre pays a un rôle clé à jouer au sein de l’Union européenne pour préserver la liberté et restaurer la paix.
Nous devons donc repenser notre défense tant au niveau national qu’au niveau européen, sans quoi nous ne pouvons pas faire le poids. Cela implique nécessairement un effort pour notre économie, mais celui-ci ne doit pas se faire au détriment de notre modèle social comme l’affirme le Gouvernement.
D’autres solutions existent : la mobilisation des avoirs russes, l’application de notre proposition de loi pour créer un livret d’épargne dédié, ou encore mettre à plusgrande contribution les ultras-riches. Les prochaines semaines risquent quoiqu’il en soit d’être décisives et je veillerai à ce que le débat ne tourne pas autour d’une opposition binaire entre pensions et munitions.
A cela s’ajoute une inquiétante remise en question de notre Etat de droit, parfois par nos plus hauts représentants, avec la contestation d’une décision de justice – pourtant conforme à la loi votée par le Parlement – prononcée à l’endroit d’une dirigeante de parti politique qui s’est vraisemblablement rendue coupable de détournement de fonds publics.
Au delà de ces enjeux, le Premier ministre nous a fait parvenir une feuille de route fixant les prochaines échéances. Nous aurons donc à nous arrêter sur l’efficacité de l’action publique, l’éducation, l’accès aux soins, la lutte contre la bureaucratie et la situation de nos finances publiques.
Le printemps a amené avec lui une autre marque symbolique. Les élections municipales se tiendront dans un an. Certains d’entre vous brigueront un nouveau mandat quand d’autres feront le choix de laisser la main à d’autres après des années de sueur et de bonheur.
Il faut dire qu’être maire n’est pas de tout repos, encore moins ces dernières années. Les budgets et dotations baissent, à l’image du fond d’appui aux communes du Département (-30%), alors que les attentes des citoyens augmentent. A cela s’ajoutel’incertitude puisque les 23 communes du département concernées par le DILICO, ponction décidée par le Gouvernement, ne sont toujours confirmées.
Et à cette incertitude s’ajoute l’incompréhension devant des règles qui changent constamment. Le Sénat a adopté la loi mettant fin à l’obligation de transfert obligatoire de la compétence eau et assainissement aux intercommunalités. Je regrette ainsi que certaines communes ayant joué le jeu en respectant l’obligation prévue en 2026 aient du parfois renoncé à des syndicats qui fonctionnaient parfaitement.
Fort heureusement, les sources de bonheur sont au moins aussi nombreuses et vos témoignages – à retrouver dans mon livre – le prouvent. Etre élu est une tâche ardue, mais vous honorez chaque jour cette fonction au bénéfice de nos concitoyens. Après plus de 500 rencontres dans vos mairies, vous trouvez encore le moyen de me surprendre par votre ingéniosité et votre habileté pour mener à bien de nouveaux projets. Chaque jour, vous construisez l’avenir de notre territoire, et vous méritez d’être salué pour cela.
Comptez sur moi pour continuer de vous accompagner et valoriser votre action.
Edito extrait de ma lettre trimestrielle n°17 d’avril 2025 :